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ESG / Les enjeux des normes CSRD

ESG / CSRD comment commmuniquer ?

Les normes CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) sont un ensemble de directives établies par l’Union Européenne, pour améliorer et standardiser la communication des entreprises, concernant leur impact sur la durabilité.


Cela répond donc à la demande croissante des investisseurs principalement, mais de mon point de vue, à la nécessité d’homogénéiser, de structurer ces informations pour l’ensemble des parties prenantes intéressées par le sujet (Évidemment, de plus en plus nombreux, car c’est une évolution sociétale, comme tout à chacun le sait).


 

Principes Fondamentaux des normes CSRD


1. Transparence et Comparabilité. Avoir des informations claires et comparables, ce qui est le maitre mot de cette nouvelle approche.  Il y a aussi un concept auquel je ferai référence « le langage clair ». Concept mis en lumière par les équipes de @Labarador lors des trophées annuels de la transparence. En bref, avoir des mots, des phrases avec un sens commun, que tout à chacun peut comprendre, et ne pas s’abriter derrière un verbiage financier, juridique, complétement ésotérique, dont même les professionnels ne comprennent plus parfois les nuances.


2. Exhaustivité : Aborder des sujets pertinents en matière de durabilité, d’impacts environnementaux, sociaux et de gouvernance.


3. Fiabilité et vérifiabilité : Les informations fournies doivent être fiables et vérifiables. Elles sont soumises à une vérification externe indépendante, pour en garantir l’exactitude.


4. Pertinence : La pertinence est déterminée par l’importance des impacts pour l’entreprise et ses parties prenantes.


5. Accessibilité : Les informations doivent être facilement accessibles et compréhensibles pour les utilisateurs des rapports. Cela signifie que les rapports doivent être rédigés de manière claire et concise, avec des explications sur les méthodologies utilisées pour collecter et présenter les données.


Les normes CSRD s’appliquent à un large éventail d’entreprises, aussi bien les grandes entreprises cotées en bourse, que celles non cotées, mais aussi les petites et moyennes (PME) qui dépassent certains seuils de taille.


Les informations de durabilité, doivent être intégrées dans les rapports annuels des entreprises, assurant ainsi une vision holistique des performances de l’entreprise.

 

La CSRD est en place depuis le 01/01/2024.


La mise en œuvre des normes CSRD se fera progressivement. Les grandes entreprises cotées seront les premières à devoir se conformer aux nouvelles exigences, suivies par les autres dans les années suivantes.


Les normes CSRD représentent un changement significatif dans la manière dont les entreprises rapportent leurs performances en matière de durabilité.


Il est à noter qu’à l’ère du digital, ses données deviennent beaucoup plus dynamiques. Le temps où toutes les données étaient figées jusqu’à la parution du rapport suivant (N+1) est donc révolu. Tous les rapports sont interactifs, avec des liens et deviennent petit à petit plus dynamiques. D’où la grande nécessité d’inventorier, répertorier et stoker ces informations de façon appropriée.


D’ailleurs, Bloomberg vient d’annoncer que les données CSRD sont maintenant disponibles sur leur plateforme.


Pour rappel, les normes IFRS, que j’avais mentionnées dans le numéro précédent de cette newsletter, sont dédiées aux informations financières, alors qu’ici, nous sommes dans le registre ESG / durabilité.

 

Ces deux approches sont complémentaires et visent un objectif de plus grande transparence.


 

Feedback

Environ 1200 KPIs définis, mais les entreprises choisissent ceux qui leurs sont les plus pertinents.


L’anticipation est clef.


Les entreprises doivent absolument anticiper, même si elles n’ont pas l’obligation de le faire en 2024, voire 2025.


Il faut commencer à faire l’inventaire des KPIs pertinents pour l’entreprise et s’organiser en conséquence pour les mesurer, mettre en place les plans d’actions.


 La RSE / ESG est un élément fondamental de la transformation des entreprises et ajoute un élément structurant et de cohérence, à celles-ci pour leurs plans de transformation.


Il faut avoir un projet Top-down avec les ExCom, mettre la gouvernance en place et surtout mobiliser le mid-management, ce qui est un enjeu majeur. Il faut absolument générer son adhésion et son engagement dès le début, mais au quotidien. Ceci n’est jamais simple, car cela vient aussi se rajouter à leurs opérationnalités de tous les jours.


Les salariés adhéreront facilement si c’est un projet d’entreprise, mais le management intermédiaire sera mis à forte contribution et jouera un rôle critique pour l’adoption et la réalisation des plans.


Il n’y a d’autre solution, que de les incentiver sur une part significative de la rémunération variable.


C’est avant tout un projet transverse aux différents départements de l’entreprise.


Certes, le département Finance va jouer un rôle primordial. D’une part, il est le garant des chiffres et de leur comparabilité dans le temps, mais aussi de leurs justesses.


Au travers des relations Investisseurs, les Finances doivent s’approprier les contenus ESG, car ils doivent répondre en live à toutes sortes de questions des investisseurs.


Cela change donc considérablement le profil et le recrutement des nouveaux collaborateurs finances, qui doivent avoir la RSE comme second background à leur formation Finances initiale.

 

Les sujets RSE / ESG représentent 25 % des meetings investisseurs.

 

Analyse des comportements des investisseurs :


Les fonds d’investissements ESG travaillent ensemble, en groupe ou pool, et gèrent les meetings ensemble, quand les investisseurs traditionnels sont sur des schémas plus archaïques, à avoir des entretiens individuels, pour chercher à obtenir, la petite information pour différenciation.


Les investisseurs Américains sont complétement différents des investisseurs Européens, au regard de leurs intérêts aux aspects / engagements / KPIs ESG. Par exemple, la vision de la RSE / ESG est vue comme un risque aux US. Ils considèrent, par exemple, que l’indexation de critères ESG sur la rémunération du dirigeant, n’est pas souhaitable.


Approche et gestion 


RSE / SRG (Stratégie de Réduction des Gaz à effet de serre) et donc l’obligation légale de communiquer via la CSRD, génère une nécessité d’alignement des risques avec les différents stakeholders. Pour en assurer la cohérence, il est donc nécessaire de faire une double analyse de matérialité.

 

Enjeux de communication


Toutes les règles et bonnes pratiques de communication s’appliquent de la même façon :

  • Contrôler le contenu et périmètre défini,

  • Anticiper ce qui est hors périmètres, car il sera demandé par les investisseurs,

  • Aligner les messages à ses audiences,

  • Avoir une stratégie de communication et des objectifs clairs,

  • Être authentique, dire ce qui va, mais aussi ce qui ne va pas avec la marche de progrès pour s’améliorer,

  • Engager ses ambassadeurs, parce qu'ils seront plus authentiques, plus convaincants (employee advocacy programs) …


Dans un précédent post, je faisais référence à une étude ESG/ SBF120 de Epsilon Technologies, qui mesurait les sujets ESG à hauteur de 10% des communications sur les réseaux sociaux, pour seulement 5,7% de vues et juste 3% d’interactions (like & commentaires).


Ce qui est, somme toute, très peu aux regards des consommateurs finaux présents tous les jours sur les différents médias. Il y a encore un gros travail à faire pour gagner en efficacité.


J’ai eu l’occasion de participer à une conférence de très bonne qualité, organisée par Notified fin juin. Certains des intervenants trouveront dans les propos ci-dessus quelques-uns de leurs témoignages et confirmations…


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